Quand le Roi Moshoeshoe invita les premiers missionnaires à le rencontrer sur sa montagne forteresse de Thaba-Bosiu, en 1833, il leur dit qu’ils pouvaient choisir l’endroit où ils s’installeraient. Les trois Français explorèrent la région autour de Thaba-Bosiu et, après quelques jours, trouvèrent l’endroit idéal pour leur station missionnaire: ils découvrirent une colline bien exposée avec des pentes boisées, arrosée par une petite rivière, et un plateau immense au-dessus. Le sol était riche et il y avait une multitude d’oiseaux; ils avaient trouvé l’endroit qu’ils voulaient. Moshoeshoe fut d’accord avec leur choix et envoya un chef issu de sa famille pour les protéger.
Morija, dont le nom vient du Mont Moriah de la Bible, a gardé le charme qui avait attiré les premiers missionnaires. C’est de loin la ville la plus boisée du Lesotho, avec toutes les routes bordées d’arbres, dont certains ont près de deux siècles. Elle est fière d’avoir la plus ancienne église du Lesotho, les premières écoles et la plus ancienne imprimerie. Parmi les autres institutions établies par les missionaires français – et plus tard suisses – on compte un séminaire théologique, un centre de conférences et un hôpital.
Autour de cette mission ancienne mais toujours en évolution, environ 1000 familles vivent en harmonie avec leur environnement , élevant des animaux, cultivant la terre et trouvant d’autres moyens créatifs de subsistance. Le Musée de Morija est le seul véritable musée du pays et ses Archives constituent une source essentielle d’information pour les historiens et de nombreux autres chercheurs.
Le Café Mojo, qui sert des pizzas délicieuses cuites au feu de bois , se trouve dans le jardin du musée. Juste en contrebas de l’église, le Centre d’Art de Morija vaut une visite.
Finalement deux endroits uniques au Lesotho, créés assez récemment par des équipes de jeunes dynamiques, sont des atouts supplémentaires pour cette petite ville. Ils sont tous les deux situés sur la route menant à Matsieng (le Village Royal) mais accessibles à pied depuis l'église. Le Hub permet à la communauté, et en particulier aux jeunes, de se familiariser aux nouvelles technologies dans un esprit de justice sociale et de respect de l’environnement. Quant à Pheha Plastic, c'est une entreprise à but non lucratif qui recycle le plastique pour créér des jolis objets et propose des visites éducatives.
|
|